Cima Sass Ciampac: le balcon panoramique de la Val Badia

Chaque pas n’est jamais tout à fait le même, tout comme chaque randonnée suscite de nouvelles sensations. Nous revenons sur nos traces d’une ascension déjà accomplie, pour découvrir d’autres facettes de la montagne. Les magnifiques panoramas dolomitiques du col Gardena servent de toile de fond : d’un côté, la Val Gardena dominée par le groupe du Sassolungo, et de l’autre, la Val Badia, avec les Tofane à l’horizon se mêlant aux sommets des Dolomites de Fanes.

La première montée le long des pentes pierreuses des tours du Cir permet de s’aventurer parmi différents gradins rocheux. En prenant de l’altitude, nous traversons le cœur d’un bassin rocheux, parsemé de tours acérées et de débris dolomitiques de toutes formes. Tours et éperons rocheux nous accompagnent de près, composant une scène spectaculaire qui s’étend devant et derrière nous vers le massif dentelé du Sella. Une fois le col Cir atteint, nous admirons d’en haut le sentier parcouru, un labyrinthe de roches fascinant et plein d’émotions.

Après cette montée, la seconde étape est la Forcella de Crespeina, qui nous permet d’apercevoir le Puez et ses principaux sommets, au terme d’un plateau rocheux et spectaculaire à l’allure lunaire. À partir de là, l’ascension vers le sommet du Sass Ciampac se poursuit sur un sentier étroit et rocheux, sans être pour autant trop exigeant. La pente s’accentue et le chemin se resserre. Par endroits, la crête rocheuse s’ouvre sur des fenêtres qui laissent entrevoir des couloirs abrupts et vertigineux plongeant vers la vallée. L’attention se renforce, chaque pas devient plus précis, jusqu’à ce que la plaine sommitale du Sass Ciampac apparaisse enfin.

La vue panoramique à 360 degrés nous entoure — des groupes du Puez et du Sella jusqu’aux Tofane, au Pelmo et à la Civetta. Les petites roches qui entourent le sommet ne sont pas difficiles à franchir, mais elles offrent des instants suspendus, lorsque les pieds s’avancent jusqu’au bord des terrasses rocheuses, comme pour regarder toujours un peu plus loin. Vers quelque chose de nouveau et en même temps familier, le regard tourné vers l’avant, sur ce même sentier qui a toujours encore quelque chose à offrir.